LE BATON D'EUCLIDE :
Dossier de presse

  • Le Monde (Jacques Laccarière), 13 juin 2002
  • L'Express (François Busnel), 27 juin 2002
  • Le Figaro littéraire (Anne Muratori-Philip), 25 avril 2002
  • Le Soir (Belgique) (Michel Grodent), 23 avril 2002
  • La Provence (J.C.), 1 avril 2002
  • Le Maine Libre (F.B.), 7 avril 2002
  • Le Populaire (Jean-Guy Sumy), 5 juillet 2002
  • Le Nouvel Economiste (M.-C. A.), 25 juillet 2002
  • Ciné Télé Revue (Belgique), 4 avril 2002
  • Centre Presse 14 avril 2002
  • L'Evénement (Belgique) 8 mai 2002

    Images du ciel

    Jacques Lacarrière, Le Monde des livres, 13.06.02

    Au cœur d'une ville, quoi de plus naturel, de plus indispensable même, qu'un bâtiment nommé bibliothèque ? Cette évidence mit pourtant très longtemps à s'imposer puisqu'il fallut attendre la fondation d'Alexandrie pour qu'apparaisse le premier édifice destiné à recueillir, conserver et cataloguer les œuvres écrites des siècles antérieurs. Pour que soit, en somme, édifié le premier monument conçu pour engranger toute la mémoire du monde. C'est à Ptolémée Sôtêr, premier souverain grec d'Alexandrie, que l'on doit cette fondation essentielle, car c'est bien de fondation qu'il s'agit. La Bibliothèque offrait à un certain nombre de poètes, philosophes et savants la possibilité de travailler et de résider sur les lieux en utilisant le fonds mis ainsi à leur disposition. Les savants furent les plus nombreux à profiter de ce lieu unique - géomètres, mathématiciens, astronomes - qui tous firent la gloire de la ville. Ce sont eux, surtout, que l'on rencontre dans le livre de Jean-Pierre Luminet, lui-même astrophysicien, auteur d'ouvrages sur les trous noirs et, plus récemment, sur "l'Univers chiffonné", ce sont eux que l'on croise tout au long des salles et des couloirs dans le roman qu'il consacre à la Bibliothèque. Il en présente l'histoire à cette heure cruciale où les armées arabes, menées par le général Amrou, campent aux portes de la ville et s'apprêtent à la piller et à en brûler tous les livres. Les derniers responsables des lieux en évoquent alors - pour tenter d'éluder ou retarder l'inéluctable - les moments essentiels et les savants célèbres.

    C'est ainsi que l'on rencontre, à mesure que les siècles passent, tous ceux qui ont donné à la géométrie et à l'astronomie leurs lettres de noblesse : Eudoxe de Cnide, Aratos, Euclide, Aristarque, Archimède et surtout Ératosthène, qui réussit à calculer, à un iota près, le diamètre exact de la Terre, et Hipparque, ce génial visionnaire qui découvrit la précession des équinoxes. Surgissent alors, au long des pages et des évocations, les images d'un ciel et d'un monde nouveaux, restitués à la mesure de l'homme parce que dépouillés en partie de leur mystère divin, l'image d'une Terre qui a perdu sa platitude pour devenir une sphère dans l'espace, d'une voûte où les astres dessinent des figures lumineuses et surtout prévisibles.

    Bref, les prestiges d'un regard auroral sur la réalité du monde. Avec, au terme de ce cortège d'ombres illustres, la silhouette de la belle, de l'incomparable Hypatie, cette mathématicienne du IVe siècle après J.-C., auteur de très savants ouvrages sur les nombres et les figures, qui mourut lapidée par des moines chrétiens fanatiques. Car cela fait aussi partie, hélas, de l'histoire d'Alexandrie, de sa Bibliothèque incomparable, de cette ville qui disparut pillée, dévastée, incendiée par tous ceux - chrétiens et plus tard musulmans - pour qui les mots science et culture étaient intolérables. En ce sens, Le Bâton d'Euclide est le plus bel hommage que puisse rendre un astronome, et un poète d'aujourd'hui, à ses prédécesseurs alexandrins, à qui nous devons la première image d'un ciel qui est toujours le nôtre, celle d'un univers infini et pourtant mesurable.

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    Le mythe Alexandrie

    François Busnel, L'Express, 27 juin 2002

    La bibliothèque d'Alexandrie, fondée vers 265 avant Jésus-Christ et détruite en 642 - par un certain mollah Omar! - est l'un des plus fabuleux mythes de l'histoire de l'humanité. Dans un roman plein de poésie, de suspense et de panache, l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet retrace le destin de ce vaste lieu de mémoire qui recensait les plus grands textes de la pensée humaine. Il raconte, par la voix d'un général musulman, d'un vieux philosophe chrétien, d'un médecin juif et d'une séduisante mathématicienne, les mille vies de cet édifice qui défiait les dogmes et les religions établies. Ainsi défilent des personnages aujourd'hui oubliés, comme Aristarque de Samos, qui découvrit que la Terre tournait autour du Soleil, le poète Callimaque ou le philosophe Philon d'Alexandrie..., mais aussi de vieilles connaissances, tels les mathématiciens Archimède ou Euclide (dont le fameux postulat n'a pas fini de faire souffrir des générations d'élèves): tous façonnèrent de nouvelles visions du monde, tous contribuèrent à bâtir l'âge d'or de la civilisation grecque. Enlevée, merveilleusement documentée, cette épopée est un hymne à la science et au plaisir. Pour tous ceux qui rêvent de percer le mystère des étoiles.

    Voir aussi http://livres.lexpress.fr/critique.asp/idC=4686/idTC=3/idR=9/idG=3

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    La ville d’Ys du Savoir

    Anne Muratori-Philip, Le Figaro littéraire, 25 avril 2002

    Faute de vestige, faute de reliques, restent le mythe et la mémoire. La bibliothèque d'Alexandrie rejoint dans l'imaginaire la bibliothèque de Babel, sans cesse revisitée jadis par Jorge Luis Borges et les étranges "armaria librorum" de l'angoissant monastère italien immortalisé par Umberto Eco dans Le Nom de la Rose. Parce que la bibliothèque antique incarne la fragilité de la civilisation devant la sauvagerie des incendiaires, la vulnérabilité de l'écrit face au fanatisme et à la guerre, elle ne cesse d'inspirer romanciers et essayistes.

    C'est ce que vient de faire Jean-Pierre Luminet avec Le bâton d'Euclide, le roman de la bibliothèque d'Alexandrie. Astrophysicien à l'observatoire de Meudon, écrivain et poète, ce savant qui s'est interrogé sur les limites de l'Univers est un familier des travaux d'Archimède et d’Aristarque de Samos.

    Euclide, qui donne son titre au roman, était un des mathématiciens les plus célèbres de l'antiquité. Auteur des Éléments, une compilation sur le savoir géométrique, il a enseigné à Alexandrie. Jean-Pierre Luminet s'appuie sur le bâton du célèbre mathématicien pour tisser une grande fresque colorée de cette capitale intellectuelle du monde, voulu par les Ptolémées.

    Un soir, en 642, l'émir Amrou ben al As contemple les hautes murailles du palais qui se découpent sous le pinceau lumineux du phare. "Là-bas, à Médine, écrit Jean-Pierre Luminet, le calife Omar, commandeur des Croyants, lui avait ordonné de faire disparaître toute trace de paganisme dans l’orgueilleuse Alexandrie. Il détruirait donc ces tours. Mille ans de civilisation devaient périr par le feu et l'épée..." Au cours de cette marche triomphante sous la bannière de l'Islam, le général Amrou rencontre un vieux philosophe chrétien qui ressemble à Jean le Grammairien, un médecin juif et la belle Hypatie, nièce du vieux philosophe. C’est un clin d'œil à la première femme savante de l'histoire des sciences qui vécut au Ve siècle.

    Ces trois personnages font revivre, pour Amrou, les grandes heures d'Alexandrie afin de le dissuader de détruire le temple du savoir universel. Sur fond d'événements politiques, c’est l’occasion de côtoyer les plus grands savants du monde hellénique. Peu importe le temps. Et pour un astronome il représente une autre dimension. Luminet bouscule les siècles, provoque des rencontres impossibles pour le plus grand bonheur du lecteur. Euclide, Archimède, le philosophe Philon, Hipparque de Nicée, père de la trigonométrie et inventeur de l'astrolabe, le médecin Galien, mais aussi l'astronome géographe Claude Ptolémée sont au rendez-vous, avec pour fil conducteur ce bâton d’Euclide que les sages se passent tel un témoin à chaque relais.

     

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    La sauvegarde des savoirs multiculturels

    Michel Grodent, Le Soir, Belgique , 23 avril 2002

    L'histoire d'Alexandrie est toujours plus ou moins une affaire de bibliothécaire amoureux qui s'efforce de reconstituer par les livres la splendeur du temps jadis. Au siècle dernier, qui s’en étonnera ?, son plus grand représentant n'était autre que l'écrivain grec Constantin Cavafy, qui, familier des recueils d’inscriptions de l'époque des Ptolémées, y trouvait matière à rêveries poétiques. Astrophysicien et poète, Jean-Pierre Luminet a choisi, lui , de mettre ses pas dans ceux du général Amrou. Conquérant d'Alexandrie au VIIe siècle, Amrou fut à ce titre accusé d'avoir anéanti l’illustre bibliothèque promise aujourd'hui, comme on l'explique ailleurs, à une éclatante renaissance.

    Dans son guide d'Alexandrie, Edward Morgan Forster, l'ami de Cavafy, affirme que la dite bibliothèque que l'on accuse souvent les Arabes d’avoir détruite l'avait déjà été par les Chrétiens. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas à un romancier qui s’avoue comme tel qu'il faut demander une totale exactitude historique. Jean-Pierre Luminet a pourvu son roman d'une postface où il s'explique sur ses partis pris.

    La Schéhérazade de l'an 642

    Ce roman de la bibliothèque d'Alexandrie, nous confie-t-il, correspond à la passion que je nourris depuis longtemps pour l'histoire de ma discipline. Alexandrie a connu à cet égard un véritable âge d'or. Rappelez-vous les noms d’Euclide, d'Archimède, de Ptolémée et d’Aristarque de Samos. Pour composer mon livre, je me suis mis à l'école d'Alexandre Dumas qui voulait raconter l'histoire de France en divertissant son lecteur et en comblant les trous de l’histoire. Tous les personnages de mon livre sont authentiques à l'exception d’un seul : Hypatie, mathématicienne et musicienne, interlocutrice de charme du général Amrou.

    Avant de prendre une décision sur le sort de la bibliothèque, Amrou dialogue avec trois Alexandrins de confessions différentes, un chrétien, un juif et une Grecque, adepte de la philosophie néoplatonicienne.

    C'est cette Schéhérazade de l'an 642 qui va lui raconter des histoires des véridiques et merveilleuses. La vie des hommes illustres constituait un genre littéraire dans l’Antiquité. Et les biographies comportaient immanquablement une part d’affabulation. Les savants d'aujourd'hui sont souvent forcés de se reposer sur les récits écrits bien après coup par ceux qu'on nomme les " doxographes " : je songe en particulier à Diogène Laërce.

    J'avais beau accumuler une énorme documentation historique, je me suis sans cesse heurté à la différence de conception entre les Anciens et nous. Jadis on n'avait pas le souci de l'objectivité. Selon le point de vue sunnite ou chiite, le calife Omar, commandeur des Croyants, apparaît comme un monarque éclairé ou comme un fanatique qui a dévoyé l'interprétation du Coran.

    Il faut donc s'efforcer d'être plausible, si l'on ne peut être rigoureusement scientifique. Le romancier contemporain en a que plus de latitude pour projeter le temps présent sur le temps passé.

    Deux tours jumelles

    Le problème dont je traite est à la fois très ancien et très moderne. C'est celui de la sauvegarde des savoirs multiculturels face aux idéologies changeantes et aux conflits ethniques et religieux. Fondée par les Grecs en territoire égyptien et destinée à accueillir la diaspora juive, Alexandrie était vouée à devenir une ville cosmopolite. Dans la perspective des attentats de New York, mon roman prend un sens métaphorique. Il débute par une allusion à deux tour jumelles, condamnées à disparaître par ordre du calife. L'histoire ne fait que se répéter : à l'époque, il y avait réellement deux tours autour du palais, elle symbolisaient un paganisme insupportable aux yeux des partisans du nouvel ordre mondial.

    Tel que le dépeint Luminet, Amrou le général est ambigu, toujours prêt à se laisser séduire, malgré sa conversion à la parole du Prophète. Étant à l'origine un commerçant, il avait voyagé dans de nombreux pays et appris à connaître les autres. Il aurait pu devenir un Alexandrin d'adoption, sensible au vieux projet des Ptolémées qui consistait à gouverner en protégeant les sciences et les arts. Il aurait pu à son tour participer au rayonnement de la grande bibliothèque, riche, au temps de sa gloire, des centaines de milliers de rouleaux venus du monde entier. Hélas ! Morale oh combien ! actuelle, il suffit d’un rien pour que partent en fumée des trésors inestimables, témoignages de la diversité culturelle et religieuse.

     

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    Toute la mémoire du monde

    J.-C., La Provence, 1er avril 2002

    Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, poète et romancier, est de ces savant qui loin d'assommer le lecteur lui donne l'impression qu'il est plus intelligent lorsqu'il referme son livre. Ainsi son succulents Bâton d’Euclide. Sous un titre sérieux il cacha un passionnant romans d’histoire(s) autour de la fameuse bibliothèque d'Alexandrie qui contenait toute la mémoire du monde antique.

    Depuis treize siècles on déplore qu'un million de livres aient été brûlés en 642 par le général arabe Amrou, conquérant de l'Égypte, sur ordre du calife Omar, pour éliminer tout ce qui allait à l'encontre de l'Islam.

    Amrou a-t-il obéi à son maître ? Des manuscrits ont-ils étaient sauvés ? Qui a détruit la bibliothèque d'Alexandrie ? César ? Les Arabes ? Les Byzantins ou les Chrétiens ? "Le feu", répond un des personnages. A moins que ce ne soit le temps. L’histoire est prétexte à Jean-Pierre Luminet de raconter la vie et les découvertes des grands esprits de l'Antiquité, qui savaient que la Terre est ronde et imaginaient des théorèmes pour embêter des générations d’écoliers à venir. C'est passionnant et bourré d’humour.

     

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    Qu’est devenu le bâton d’Euclide ?

    F. B. , Le Maine Libre, 7 avril 2002

    Qui a brûlé les fabuleux trésors de la bibliothèque d’Alexandrie ? Entre contes des Mille et Une Nuits et récit érudit à la Umberto Eco, Jean-Pierre Luminet retrace l’histoire du célèbre temple du savoir. Nous sommes en 642, lorsque les troupes du général arabe Amrou conquièrent la cité avec pour mission de détruire la bibliothèque en vertu de la consigne du calife : " Si les livres ne disent rien d’autre que ce qu’il y a dans le Coran, détruis-les car ils sont inutiles. S’ils disent autre chose, détruis-les car ils sont néfastes ".

    Le temps de neuf histoires, le vieux philosophe chrétien Philopon, sa nièce Hypatie et le jeune médecin juif Rhazès tenteront de convaincre Amrou de sauver les manuscrits d’Alexandrie. Au gré de leurs récits on croise Ptolémée le fondateur de la bibliothèque, mais aussi Euclide, Archimède ou Aristarque de Samos, qui le premier, soutint que la terre tournait autour du Soleil. Science, poésie, histoire, philosophie se croisent au gré de ces plaidoyers pour la tolérance racontés avec humour et on se laisse volontiers captiver par ce roman qui mêle l'érudition à la légèreté.

     

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    Le roman de la Bibliothèque d’Alexandrie

    Jean-Guy Soumy, le Populaire, 5 juillet 2002

    Entreprise toujours délicate, mais très originale, que d’écrire un roman sur l’histoire des sciences. Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, écrivain et poète, s’y est employé, réussissant à enseigner tout en distrayant. Certes, parfois le propos se fait didactique. Mais l’entrée narrative de cette histoire de la Bibliothèque d’Alexandrie et de sa destruction est assez originale pour admettre le principe d’un jeu à l’issue duquel le lecteur ressent qu’il a progressé dans ses connaissances sur l’histoire de l’humanité, la transmission des savoirs et la folie des hommes. Le chemin est ardu mais en vaut la peine. Finalement, on peut lire " le bâton d’Euclide " sur la plage. Le sable et le soleil conviennent bien à un objet si simple qui permet au jeune mathématicien d’effectuer certaines de ses démonstrations.

    Nous sommes en 642. " Sous le fin croissant de lune, deux hautes tours jumelles découpaient leur silhouette encadrant le portail de la ville close. L’émir Amrou Ben Al-As observait d’un air songeur les lourdes portes cloutées du quartier des palais, luisant faiblement sous le feu des bivouacs et la lumière intermittente du phare ". Le chef de guerre est chargé d’une mission qui lui répugne. Son maître, le calife Omar, " lui a ordonné de faire disparaître toute trace de paganisme dans l’orgueilleuse Alexandrie (…) Mille ans de civilisation devaient périr par le feu et l’épée. "

    A l’intérieur de la bibliothèque " aux fenêtres brisées et au cœur des armoires rongées par les insectes, la chaleur et l’humidité, gonflaient, jaunissaient, craquelaient rouleaux de papyrus et parchemins brochés ", sous la surveillance d’un vieux sage, Jean Philopon, philosophe chrétien et grammairien, lui-même  " couvert de la poussière des ans ". L’homme a consacré toute sa vie, " presque un siècle, à tenter de sauver mille ans de labeur et de sapience humaine à la recherche de la vérité de l’Univers. " Par la volonté d’un guerrier, ce trésor va être réduit à néant. Contre toute attente, l’érudit Amrou demande à Philopon d’essayer de le convaincre de ne pas accomplir son œuvre destructrice. Le vieux grammairien s’y emploie, aidé de la belle Hypatie, sa nièce, et de Rhazès, un médecin juif. Ces trois parviendront-ils à détourner le général de son projet ? Si on connaît le destin de la bibliothèque, Jean-Pierre Luminet imagine une voie particulière à l’accomplissement du drame. Toute la difficulté de l’entreprise de Luminet réside dans le délicat dosage entre digressions scientifiques, philosophiques et trame romanesque. Pour ceux que ne rebute pas une plongée dans la pensée géniale d’Aristarque de Samos qui calcula les distances relatives du Soleil et de la Lune, ou encore qu’intéresse le calcul d’Ératosthène déterminant la circonférence de la Terre par la simple observation de la lumière solaire tombant au fond des puits d’Alexandrie et de Syène, l’ouvrage est de premier intérêt. Il éclaire un patrimoine mondial sur lequel repose notre civilisation, de manière romanesque et érudite. Ce livre, tout à fait à part, mérite l’attention. Et même l’effort, appuyé sur le bâton d’Euclide, de faire un pas vers les connaissances qu’il propose.

     

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    Un brillant récit sur la bibliothèque d’Alexandrie

    M.-C. A., Le Nouvel Économiste, 25 juillet 2002

    En 642, au moment où les troupes du général Amrou s’apprêtent à investir Alexandrie, la ville est le phare du monde méditerranéen, soit du monde tout court. Las, l’emblème de sa splendeur, la fameuse bibliothèque, doit disparaître, car Amrou a été chargé par le calife Omar, commandeur des croyants, d’éliminer tout ce qui risque de nuire à l’Islam. Mais avant de devenir guerrier, Amrou fut marchand, et donc voyageur, ce qui lui a ouvert l’esprit. Au moment d’obtempérer, il est saisi par le doute : pourquoi détruire 1000 ans de civilisation ? Pour le dissuader d’exécuter sa mission, trois personnages, symbolisant les trois piliers de la connaissance universelle, un philosophe chrétien, un médecin juif et une Grecque mathématicienne et musicienne, lui content l’histoire de la grande bibliothèque et, ce faisant, la vie des savants, poètes et philosophes qui l’ont fréquentée.

    Le savoir de Jean-Pierre Luminet est considérable, et sa plume réussit, par son élégante modestie, à convaincre avec brio le lecteur que le sectarisme est une plaie de l’esprit.

     

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    Un conte philosophique

    Ciné Télé Revue (Belgique), 4 avril 2002

    Curieux personnage que ce Jean-Pierre Luminet, astrophysicien de profession, qui voit dans la littérature une échappatoire à la vie réelle. tous diront qu’il a un peu la tête dans les étoiles. C’est tellement vrai que, dans les années 1990, il en découvrira une toute petite. Aujourd’hui, elle porte son nom. Quoi d’étonnant alors que de le voir se replonger dans le monde des scientifiques pour nourrir son roman ? (…) Luminet se sert à merveille des grands esprits d’autres temps pour rendre son roman passionnant. Il alterne avec brio l’épopée, la nouvelle et le conte philosophique, en insufflant humour et poésie à un texte qui ne se fait jamais ennuyeux.

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    Une aventure passionnante

    Centre Presse, 14 avril 2002

    Oui les livres scientifiques sont passionnants. Et encore plus la vie de ces obscurs chercheurs entièrement tournés vers la connaissance.

    Ce passionnant livre de Jean-Pierre Luminet, sous-titré " Le roman de la Bibliothèque d’Alexandrie ", retrace quelques-unes de ces existences hors du commun.

    Leurs œuvres sont entreposées dans la bibliothèque, mais en 640, le général Amrou a pour mission de détruire le million de volumes savants allant à l’encontre des préceptes de l’Islam. Amrou se laissera-t-il infléchir par un vieux philosophe chrétien, un médecin juif et surtout la belle et savante Hypatie, mathématicienne et musicienne ? La transmission des savoirs peut se muer en aventure passionnante.

     

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    Pour ne jamais oublier les méfaits de l’intolérance

    J.L., L’Événement (Belgique), 8 mai 2002

    L’Histoire a beau être riche d’enseignements, elle n’en finit pas de se répéter et de voir resurgir les mêmes erreurs. Surtout en matière de sectarisme.

    Ce " Bâton d’Euclide " (Ed. JC Lattès), rédigé par l’écrivain et astrophysicien Jean-Pierre Luminet, est une réussite d’intelligence et de style. En 640, Alexandrie est sur le point d’être détruite par Omar, successeur direct de Mahomet. le général, chargé du sac de la cité, n’est pas d’accord avec le calife pour brûler la fameuse bibliothèque dont on dit quelle renferme les réponses aux questions que les hommes se posent depuis le début des temps. Un dialogue s’engage entre ce général Amrou et trois personnages symboliques : un chrétien, un juif et une Grecque, qui lui racontent l’histoire de la bibliothèque et celle des grands savants de la Grèce antique, dont Euclide, l’inventeur de la géométrie qui ouvrit la chaîne du savoir.

    Pas un gramme de pédantisme dans cette accumulation de connaissances, de personnages historiques, dans ce choc des religions et des civilisations. Jean-Pierre Luminet vous accroche de la première à la dernière page de son roman.

    Au-delà du romanesque ", explique-t-il, " l’approche scientifique peut servir d’exemple à une façon de penser universelle qui transcende tous les sectarismes ".

    N’est-ce pas d’actualité ? A méditer.

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